Du 3 au 6 août dernier, la Deustche Welle Akademie a réuni six journalistes Burkinabè et six journalistes Allemands autour d’un « dialogue des médias ». Ce séminaire de plusieurs jours avait pour objectif de faire connaître les enjeux de la transition démocratique burkinabè auprès des publics allemands et européens. Dans cette optique, a fait partie des personnes rencontrées, le professeur Abdoulaye Soma agrégé de Droit, enseignant chercheur à l’université de Ouagadougou, spécialiste de Droit constitutionnel. A l’heure où l’actualité nationale est dominée par des questions juridiques et à moins de deux mois de la fin de la transition, nous vous proposons le contenu de l’échange avec les journalistes qui s’est déroulé pas avec Abdoulaye Soma conseiller du premier ministre, mais avec Abdoulaye Soma dans sa casquette de technicien de Droit, analyste politique, président de la société burkinabè de Droit constitutionnel.
La Constitution du Burkina est-elle solide pour résister aux évènements ?
Pr Abdoulaye Soma : Evidemment qu’on peut trouver des critiques à adresser à cette Constitution tant elle est perfectible. Il y’a beaucoup de choses qu’on peut améliorer dans cette Constitution mais il est aussi avéré que c’est une Constitution qui a permis de régler la transition. Puisque c’est une Constitution applicable pendant la transition et pour l’instant elle n’a pas bloqué le fonctionnement des institutions de la Transition. Ça veut dire que c’est une Constitution qui est adaptée à la situation, praticable dans la situation.
La date de la tenue des élections sera-t-elle respectée ?